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Notre-Dame de Stockel

 
Stockel et ses origines

La plus ancienne trace connue de Stockel date  de 1154. Il est en effet fait mention, en cette année-là, de « Stocla », qui évoluera par la suite en « Stockel » dans le relevé des possessions de l’abbaye de Parc (Héverlé). Anciennement Stockel formait une Seigneurie qui par la suite appartint successivement à sire Henri Van Coelen, à Henri Den Hertoghe, en 1415 et à Henri Bauw, en 1488.

En 1623, nous voyons cette seigneurie dite de Stockel, avec la collation de la chapellenie de Notre-Dame devenir la propriété des Kieffelt. Lorsque van Berchem, confie la chapelle aux Pères Carmes en 1706, cela déplaît au curé de Woluwe et une série de procès en découlent. Par la suite du mariage de van Berchem avec l’héritière des Kieffelt, le hameau passe à la famille de Hinnisdael pour laquelle l’impératrice Marie-Thérèse qui régna de 1740 à 1780, l’érigea en comté.

La chapelle, agrandie en 1778, est alors desservie par un Norbertin qui habite le « Refuge de Stockel ». En 1808, le concordat détermine la répartition des paroisses. La chapelle de Stockel et ses biens sont administrés par la paroisse Saint-Pierre à Woluwe. Pendant plus de 50 ans, les habitants de Stockel vont se battre contre « ceux de Woluwe » pour obtenir le remplacement de la chapellenie par une vraie paroisse.

En 1863, suite au développement du hameau de Stockel, la chapelle fut enfin érigée en église paroissiale. Mais il fallut encore attendre jusqu’en 1867 pour que la justice rende à la jeune Fabrique d’église, les biens et rentes qui avaient été confiés injustement à la Fabrique d’église de Saint-Pierre. Le premier curé, Monsieur l’abbé François Théodore Blockmansest installé le 23 juin 1863 et en 1868 on construit le presbytère de la rue Henri Vandermaelen. Enfin, la paroisse perdra différentes parties de son territoire lors de l’érection des paroisses voisines (St-Paul en 1910, Notre-Dame de l’Assomption en 1925, Sainte-Alix en 1941 et St-Dominique en 1968).

Les chapelles puis l'Eglise Notre Dame

La présence d’un oratoire dédié à Notre-Dame ou à la Visitation dans la seigneurie de Stockel est très ancienne. Il est attesté qu’en 1326, la chapelle existait déjà et qu’on y invoquait la Vierge contre les hernies. Cette dévotion se poursuivit très longtemps comme en témoignent les drapelets de pèlerinage qui ont été retrouvés. La chapelle de Stockel subit bien des tribulations et fut mainte fois remaniée.
Au XIVe siècle elle pouvait déjà porter le titre d’église car des offices divins y étaient célébrés par un Père Prémontré. L’oratoire en style gothique fut entièrement transformé en 1778. La partie la plus ancienne comprenaient une nef et un chÅ“ur qu’éclairait des fenêtres ogivales. Cet ensemble fut alors démoli et remplacé par l’église qui a subsisté jusqu’en 1960.
À cette époque, le développement du quartier s’accélère et l’ancienne chapelle devenue église paroissiale ne parvient plus à accueillir les toujours plus nombreux paroissiens. Aussi Monsieur l’abbé Roger Hendrix, nommé 4e curé de la paroisse en 1956, avait pris la grande décision de la faire raser et de construire un nouveau complexe.

L'actuelle Eglise Notre Dame de Stockel

Une église n’est ni un musée, ni la mémoire du passé. Elle est le lieu de rassemblement et de célébration de la communauté chrétienne. Une nouvelle église doit donc être adaptée aux exigences de son époque. Les finances, de leur côté, doivent être gérées au mieux et le bâtiment n’est pas tout ! En 1960, le but était de construire,  au moindre coût, une église de 750 places, dotée d’une chapelle de semaine de 150 places, de sacristies et locaux divers. Il n’est donc pas question pour les architectes Aerts et Ramon de plagier un style ancien, mais de se tourner vers un genre et un matériau résolument moderne : le béton.

L’église est bâtie sur un plan carré et occupe la partie haute du terrain, tandis que la chapelle et les autres locaux se trouvent au niveau de la rue Henri Vandermaelen. L’expression architecturale adopte des volumes nettement différenciés. Un large parvis en escaliers lui assure un ample recul depuis la rue et lui confère un caractère de grandeur avec une grande simplicité de moyens.

La construction se caractérise par une couronne de plan carré constituée de 20 colonnes qui supportent au niveau inférieur un plancher de poutres se prolongeant vers la rue Vandermaelen et recevant à ses extrémités l’ossature verticale des façades extérieures. Cette couronne porte dans sa partie supérieure la toiture et un ensemble de poutres en béton supportant la croix et les cloches, jouant ainsi le rôle de clocher. Une bande complètement vitrée s’interpose entre la couronne extérieure et la toiture.

Les matériaux mis en Å“uvre font valoir leurs caractères structurels propres : béton pour l’ossature apparente, chaleur du bois pour les murs, châssis métalliques garnis de larges vitrages, soubassement extérieur en moellons de schiste et dallages en pierre bleue.

La façade principale donnant sur le parvis est totalement vitrée et laisse apercevoir l’intérieur. Elle n’agit pas comme un mur opaque, mais bien comme un simple écran protecteur. Elle permet aussi, lorsque l â€˜on se trouve à l’intérieur, d’apercevoir la cité et assure ainsi la symbiose entre l’église et le monde qui l’entoure. Les façades latérales sont aux trois-quarts fermées et terminées par un vitrage sur toute leur hauteur, ce qui assure un éclairage latéral de l’autel. Ces vitraux de même que ceux de la chapelle sont dus aux ateliers Majerus d’Etterbeek.

À l’intérieur notons une admirable statue polychrome de la Vierge, légèrement déhanchée, Notre-Dame de Stockel, qui date du XIVe siècle et un saint Antoine ermite en bois sculpté – art gothique du XVIe siècle. À la chapelle de semaine se trouvent une magnifique Notre-Dame des Douleurs en albâtre qui date, elle, du XVIe siècle et un saint Jean l’Évangéliste en bois du XVe siècle. Le Christ y est une copie contemporaine réalisée par  un artiste local M. Faber de Wezembeek.

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